Vidéo / De l’intolérance à la tolérance faut-il tout tolérer ? Avec M. CHEVRIER, G. ARCIZET, A. ASSAKER et S. ZEGHNI

La franc-maçonnerie pratique la tolérance. Cette ouverture de l’esprit est d’accepter que les autres ne pensent pas comme vous. Cependant, les francs-maçons et les franc-maçonnes se doivent également d’agir face à des expressions, des actes répréhensibles, d’un point vu éthique ou légal.

Les rencontres culturelles maçonniques lyonnaises

Vidéo / Échapper aux injonctions du monde profane avec : Guillaume JACOB, Marie-France ANTONA et Christophe BRESSY

Libérés des contraintes et des codes du monde extérieur, les francs-maçons et les franc-maçonnes cherchent dans ce cadre émancipateur en marge du temps et de l’espace, des ressources nouvelles pour incarner l’idéal humaniste des Lumières et s’engager dans l’élaboration d’une société future et de progrès.

Les rencontres culturelles maçonniques lyonnaises

Vidéo / Transmission en Franc-Maçonnerie avec : Michel Baron, Charles Coutel, Daniel Pacoud, Bernard Fieux

La transmission est au cœur de la démarche maçonnique. La méthode initiatique permet de s’approprier une tradition propre à libérer autant la pensée constructive que l’imaginaire créateur. Dans nos travaux nous mettons en oeuvre la pratique de la fraternité, les réflexions partagées, la défense de l’idéal républicain, la vocation à agir.

Les rencontres culturelles maçonniques lyonnaises

Planche / 5 minutes de symbolisme sur la lecture

Vénérable Maître et vous tous mes Frères et mes Sœurs en vos grades et qualités.

Chacun s’accorde à reconnaitre que pour faire preuve de bienveillance, il est toutefois nécessaire d’avoir un minimum d’empathie. Comprendre les émotions de l’autre, ainsi que sa manière de vivre une situation, est le premier chemin pour éviter ou – limiter à minima – les conflits relationnels. L’actualité nous montre une fois de plus l’urgence de cultiver et même de développer notre capacité à voir les choses du point de vue d’autrui, plutôt qu’en permanence du nôtre.

Mais l’empathie n’est pas un sentiment inné, elle relève bien évidemment de la sensibilité de chacun. Des recherches semblent démontrer d’ailleurs que les femmes seraient légèrement plus empathiques que les hommes. Ses mêmes recherches laissent à penser que la génétique peut parfois jouer un rôle. Il n’en demeure pas moins vrai que l’empathie doit se construire dès notre prime jeunesse. En ce sens, l’éducation et les diverses expériences de vie sont de bons vecteurs. Mais est-ce suffisant ? Probablement pas, au vue des conflits relationnels d’aujourd’hui : au-sein des familles, entre voisins, dans l’entreprise, en politique et ce qui est encore plus grave, vu les conséquences dramatiques que cela engendre, entre les Etats ou pire encore entre les Religions.

Mes Frères et mes Sœurs, vous allez me dire à juste titre, que tout cela nous dépasse largement. Oui et non. Car il existe une activité simple, naturelle, qui était largement pratiquée jadis, et qui est tombée en désuétude peu à peu. Sans doute la seule activité où l’on peut se mettre totalement à la place de l’autre. Si bien le comprendre que l’on s’approprie sa personnalité, sa façon de penser, on s’identifie à cet autre qui nous devient ainsi familier.

Il s’agit tout simplement de la lecture. Et si on redonnait enfin au livre, le premier rôle dans l’histoire de notre éducation ? Et je dis bien au livre, le livre ! Car chacun, petit et grand, lit au quotidien, des « posts » sur les réseaux sociaux, les bandeaux en continu des chaines d’infos, les « blogs » d’influenceurs, des commentaires sur tout et rien, parfois quelques mangas, que sais- je encore ? Mais tous les contenus ne se valent pas et l’image ne remplacera jamais le texte. Car se sont d’abord les mots qui créent la situation, l’histoire et l’aventure qui va peu à peu nous emmener en voyage. Bien sûr, cela ne veut pas dire que ces contenus sont sans intérêt et doivent être bannis, mais ils sont insuffisants pour une construction équilibrée de notre personnalité.

Souvenons-nous des romans de la bibliothèque rose ou verte, des épopées magnifiques d’Alexandre Dumas, de Jules Verne ou de Paul Féval, de la série « Contes et légendes » publiée chez Nathan que nous dévorions avec avidité, parfois effroi, mais toujours avec plaisir et bonheur. Ces personnages au caractère complexe auxquels on s’identifiait, ont eu des effets positifs sur la construction de nos aptitudes sociales, et de notre intelligence relationnelle. Il n’est plus à démontrer que la lecture nourrit nos émotions, notre imaginaire et notre créativité, elle construit notre avenir, tout en prenant en compte les conséquences que peuvent avoir nos actes sur les autres.

L’équation est simple : peu ou pas de lecture, ce n’est donc pas assez de vocabulaire pour comprendre le sens des mots. Même si le mot nous est inconnu, le contexte peut nous permettre de le comprendre et c’est comme cela que l’on développe son champ lexical. Les mots ont le pouvoir de mettre en mouvement notre pensée et notre imagination, ce sont les piliers de toute communication. Difficile sans eux de discuter, d’argumenter, d’expliquer, d’échanger, de transmettre …

Ainsi démuni, l’Homme n’a plus qu’une issue pour se faire écouter et imposer son avis qu’il juge forcément juste, la violence verbale ou pire encore l’action physique. Combien de conflits entre individus auraient pu être désamorcer avec sans doute un peu plus de mots ? L’importance des livres et leur puissance est bien connue, n’ont-ils pas toujours été une des premières cibles des dictateurs ?

Les enquêtes les plus récentes montrent un effondrement de la lecture dans les pays occidentaux, en particulier chez les jeunes (enfants et adolescents). D’autres études précisent que plus de 50% des collégiens ne lisent que s’ils y sont obligés et que 30% d’entre eux affirment que lire ne sert à rien. J’ai lu récemment un article dans un hebdomadaire sur les loisirs « post covid » des familles en France, la lecture n’y apparait pas. Pire encore, le journaliste concluait son article en indiquant qu’aujourd’hui, il n’était plus indispensable de lire pour engranger des connaissances puisque l’on pouvait s’en remettre facilement à Google et demain à Chat GPT ?

Peu importe notre âge, nos moyens ou notre situation, la lecture, au-delà de nous procurer du plaisir, est le meilleur des élixirs qui existe pour nous aider à vivre avec un peu plus de sagesse et de bonté, et surtout à reconnaître l’autre en lui laissant une place à côté de soi. N’est-ce pas la meilleure définition de l’empathie ?

Serge Joncour, poète humaniste, nouvelliste, scénariste et romancier, biberonné aux romans de Jules Verne, Queneau et Céline, résume tout cela en une phrase : « Lire, c’est voir le monde par mille regards, c’est toucher l’autre dans son essentiel secret, c’est la réponse providentielle à ce grand défaut que l’on a tous de n’être que soi. »

J’ai dit

« Réparer la République » Conférence à suivre en ligne en mémoire de Samuel Paty

Conférence publique en mémoire de Samuel Paty, organisée par le Collectif Laïque National lundi 16 octobre 2023 20h à Paris.

L’évènement étant complet, suivez-le en direct sur la chaîne Youtube du Grand Orient de France : www.youtube.com/GrandOrientdeFranceOfficiel

Envoyez vos questions par SMS au 06.75.21.49.66

Avec les intervenants : Catherine KINTZLER, philosophe

1ere table ronde > Liberté d’enseigner : Alain SEKSIG, membre du Conseil des Sages de la laïcité, Eddy KHALDI, président de la Fédération des DDEN (Délégué Départemental de l’Éducation Nationale), Benoît KERMOAL, enseignant et Damien BOUSSARD, enseignant

2eme table ronde > Liberté d’expression : Sophia ARAM, humoriste, comédienne, chroniqueuse, Yaël GOOSZ, journaliste à France Inter, Hadrien BRACHET, journaliste à Marianne

Et en présence de Guillaume TRICHARD Grand Maître du Grand Orient de France

Plus d’informations sur la conférence à suivre en ligne

Cérémonie en hommage à Samuel PATY

Cérémonie en hommage à Samuel PATY lundi 16 octobre 2023 à 11h au Square Samuel PATY (75005 PARIS).

Plus d’informations sur l’hommage à Samuel Paty

Planche / 5 minutes de symbolisme sur … la confiance

Vénérable Maître et vous tous mes Frères et mes Sœurs en vos grades et qualités,

Fraternité, bienveillance, solidarité, partage, tolérance… mais aussi équité, probité, altruisme… Je pourrais encore et encore égrener tant de mots que nous entendons régulièrement durant nos travaux et qui représentent bien nos valeurs maçonniques. Nul ne peut en douter !

Toutefois, il y a un mot que nous entendons plus rarement dans le temple et qui pourtant – me semble-t-il – représente à l’évidence une des premières qualités d’un franc-maçon. Sans cette valeur – car c’en est une – il serait bien difficile de concevoir l’existence même des relations humaines.

Pire encore, sans elle, on ne pourrait même pas envisager l’avenir et chercher à bâtir des projets qui se développent dans le temps. Le principe même de vie sociale serait remis en cause. L’étymologie latine de ce mot signifie qu’on remet quelque chose de précieux à quelqu’un, en se fiant à lui et en s’abandonnant ainsi à sa bienveillance ou à sa bonne foi. Cette origine souligne aussi les liens étroits qui existent avec l’espoir, la croyance et l’optimisme.

Sans cette valeur, bien difficile d’être bienveillant ou tolérant, bien compliqué de faire preuve de fraternité… pourquoi parlons-nous si peu de ce pilier du comportement humain, de l’ouverture sur les autres et même de la transmission ?  Bref, comme vous l’avez sans doute déjà deviné, ce soir je consacre les « 5 mn de symbolisme » à la Confiance.

Je laisse de côté les sujets qui fâchent, surtout en ce moment, comme la confiance en la démocratie, ou la confiance dans nos institutions, de même que la grande question philosophique de la confiance en soi, plus un sujet de planche que des « 5mn de symbolisme ».

Je préfère, vous vous en doutez, m’attacher à la confiance en l’autre.

Curieux phénomène, chimique, intuitif, psychologique… que le sentiment de confiance. Force à la fois discrète et mystérieuse qui va nous amener parfois naturellement et dans l’immédiateté, à faire confiance à autrui.

Ce sentiment est sans doute l’un des plus volatils, de ceux qui font le plus défaut de nos jours. D’ailleurs, une des premières raisons de l’accroissement actuel de l’intolérance, et du repli sur soi dans la vie profane, vient justement du manque de confiance qui règne entre les Hommes. Mais il est vrai aussi que cette confiance que l’on accorde la main sur le cœur a parfois un goût amer, elle peut se transformer à force de déception et de trahison en attitude de défiance paralysante, antichambre de la peur. Car les promesses non tenues finissent par engendrer la crainte et la méfiance, y compris parfois dans nos propres temples.

A de rares exceptions, dans la vie profane, la confiance en l’autre ne se décrète pas, mais se construit avec le temps. Comme le disait Jean-Paul Sartre : la confiance se gagne en gouttes et se perd en litres. Elle demande loyauté et honnêteté de l’autre, mais aussi foi en l’autre. Pour autant, il n’existe pas de formule magique par laquelle on peut octroyer notre confiance sans prendre le risque de se fourvoyer.

Il faut être patient et donner au temps tout le temps qui lui est nécessaire pour que la confiance puisse s’installer, se développer et surtout se maintenir.

A l’inverse, ce lent processus du temps semble bien différent en Franc-Maçonnerie, du moins au début de notre parcours.

Prenons l’exemple de l’initiation, il nous a bien fallu avant tout faire confiance d’emblée et rendre notre esprit disponible. Questionné, confronté parfois à nos contradictions, mis à nu, que n’avons-nous pas ressenti lors du passage sous le bandeau ou face aux enquêteurs ? Ont-ils vraiment apaisé nos craintes ? J’en doute. Pas plus eux, que ce que les livres, les conférences ou Internet ont pu nous apprendre, ne nous a vraiment rassuré.

Et pourtant, nous avons persisté et accepté de franchir la barrière de l’inconnu, sans garantie aucune, tout simplement parce que nous avons fait confiance à des voix anonymes et à d’autres Hommes différents de nous, même si nous savions qu’ils partageaient la même quête.

Avoir confiance, c’est aussi faire preuve d’humilité. Ces deux qualités sont indissociables. Il ne peut en effet y avoir de vraie confiance sans réelle humilité, c’est-à-dire sans une authentique remise en question de ses habitudes et des différents éléments de notre vie quotidienne qui procurent ce soi-disant sentiment de sécurité. Accepter de ne pas savoir, reconnaître que la découverte mérite plus que la certitude. Là est sans doute le premier pas vers un peu plus de tolérance. Accepter sans rien en retour, face à un environnement inconnu, de se confier corps et âme à autrui.

Regardez mes Frères et mes Sœurs, quand dans la chaîne d’union nos mains se serrent, que nos cœurs battent, que nos yeux se ferment, la confiance nous envahit, nulle peur, nulle crainte n’a sa place. Nous ressentons cette énergie nouvelle que nous sommes venus chercher en loge.

Dans ce monde incertain, où nous avons parfois du mal à tracer notre chemin, faire confiance, finalement, c’est parier sur la capacité de l’Homme à devenir meilleur et à nous enrichir de sa différence. N’est-ce pas, finalement ce pourquoi nous sommes ici ?

Christian Bobin, Frère poète et philosophe français l’écrivait à sa manière : La confiance est la matière première de celui qui regarde : c’est en elle que grandit la lumière. La confiance est la capacité enfantine d’aller vers celui que l’on ne connaît pas comme si on le reconnaissait.

J’ai dit.

Planche lue le vendredi 29 septembre 2023.

Planche / 5 minutes de symbolisme sur la voûte étoilée

Nous vous proposons de lever votre tête et d’observer notre belle voûte étoilée… ah oui, c’est vrai, nous n’en avons pas. Mais, ne nous arrêtons pas à si peu, elle reste symboliquement là.

Scientifiquement, les étoiles sont la vision du passé de notre Univers. Cette voûte étoilée nous englobe. Elle n’a pas de date précise, elle est universelle car même le monde profane la voit. Si loin, si près, son inaccessibilité la rend fascinante. Elle nous questionne sur notre place. Elle est un mystère à part entière et nous offre l’étendue infinie qui nous reste à découvrir. Nous prenons conscience de notre modeste place au sein de l’Univers.

Savons-nous seulement depuis quand elle est présente avec ses myriades d’étoiles, d’astres et de planètes dont les mouvements constants influent et impactent très probablement notre avenir ?

Pouvons-nous seulement l’imaginer ? Parce que le ciel étoilé, comme la voûte du temple, nous relie les uns aux autres, toujours avec la même intensité et la même stabilité. Son mouvement est immuable ; son intemporalité aussi. Que pensaient les premiers hommes lorsqu’ils regardaient le ciel ? Etaient-ils rassurés ? Quels symboles y voyaient-ils ? Existe-t-il un message et serions-nous en capacité de le percevoir ?

L’évolution de notre savoir nous permet aujourd’hui de comprendre que l’impalpable est susceptible d’exister. Cet impalpable serait-il donc le fruit de notre connaissance ?  En fait, nous devons accepter de ne pas avoir toutes les réponses.

Certes, la voûte étoilée n’a pas de fin par notre regard, même au travers du télescope de dernière génération.  Elle pourrait ainsi nous prouver à quel point la Connaissance n’a pas de limite.  En tant que franc-maçon, cela nous oblige à concevoir la progression par le travail. Ce travail sur la construction de notre temple intérieur avec cette Lumière conjointe de nos Frères et de nos Sœurs. 

Comme le Temple, la présence perpétuelle de la voûte étoilée est là pour nous rassurer et nous sécuriser. A bien y réfléchir, serait-ce donc cela que l’on nomme ataraxie (ou sérénité) et qui nous apaise de par sa force et son énergie ?

On peut voir aussi dans la voute étoilée le symbole de la représentation de toutes les loges du monde, chaque étoile symbolisant une loge allumée, une loge au travail. Il est toujours midi ou minuit quelque part, une loge s’ouvre, une autre s’éteint. Cela nous évoque ainsi la fin des travaux, lorsque nous rentrons contents car nous en en avons retiré profit et joie. Elle représente le clair et l’obscur. Après la lumière de la loge, quand on lève la tête vers le ciel parfois sombre et semblant vide : il nous faut apprendre à voir les mouvements lents et imperceptibles de la course délicate et subtile des étoiles pas toujours visibles.  

Ne soyons pas impatients. Le noir qui entoure la voûte nous rend plus humble, nous oblige à prendre notre temps pour nous habituer à la faible lumière des étoiles, afin que nous puissions, petit à petit, les découvrir.

Monde profane, franc-maçonnerie, peu importe, la voûte étoilée et ses représentations sont partagées par l’ensemble de l’Humanité, auxquels se rattachent tant de croyances différentes, symboles des dieux pour les uns ou de puissance supérieure et spirituelle pour les autres.  On la voit chaque jour (enfin chaque nuit plutôt) et pour nous Francs-Maçons, à chaque tenue.

Autre point de convergence : nous tous serions des poussières d’étoiles (dixit Hubert Reeves). Nous serions donc reliés à l’univers, créé avec lui, au milieu de lui. Le Temple dans sa symbolique devient ainsi la représentation de cet Univers, où chaque maçon brille comme un astre, par son travail et son assiduité.

C’est bien là le sens de notre propos : la voûte étoilée était là bien avant nous et le sera vraisemblablement bien après.  Elle transmet une sorte de constance, de tranquillité, de sérénité, quelque chose d’éternel. Elle fait partie de notre vie, de manière consciente ou inconsciente, et là, elle apparaît dans le Temple. Elle devient ce lien avec tous, présent, passé et surtout avenir, et reste un des premiers symboles.  Si nous sommes tous égaux, il est indéniable que nous faisons partie d’un tout, ce tout porté par la voûte étoilée qui garde en mémoire ceux qui sont passés avant nous, et ceux qui passeront après nous, telle est l’histoire de l’Humanité.

Alors, quid de ceux qui nous ont quitté ? La voûte étoilée nous offre le message de notre éternité parmi les nôtres. Dans le Temple, la Lumière des Frères et des Sœurs disparus brille encore. Leur travail dans la loge n’a pas été vain. Leur présence rayonne avec la même intensité.  Ainsi la transmission nous offre la possibilité d’évoluer. C’est la pierre à l’édifice comme on dit, pour construire ensemble les valeurs qui nous unissent : on apporte sa pierre infinitésimale à un édifice qui est bien plus grand que soi.

Puisque la transmission de la tradition reste inchangée, elle permet aux Frères et aux Sœurs de progresser, entrainés par la volonté du travail à accomplir. L’évolution des uns entraine les autres inexorablement. 

Le travail du maçon autour de l’apprentissage et de la connaissance apporte des perspectives sur un avenir commun. Chacun doit donc œuvrer pour le bien-être de l’autre et par extension pour celui de l’Humanité.  Sous la voûte, l’interrogation perpétuelle de notre devenir reste une question essentielle et collective. 

Pour conclure, comme le dit Hermès Trismégiste dans la Table d’Emeraude : « Tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut et tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas pour accomplir les miracles d’une seule chose… »

J’ai dit

Note : La Table d’émeraude est un des textes les plus célèbres de la littérature alchimique et hermétique. C’est un texte très court, composé d’une douzaine de formules allégoriques et obscures.

Selon la légende, elle présente l’enseignement d’Hermès Trismégiste, fondateur mythique de l’alchimie, et aurait été retrouvée dans son tombeau, gravée sur une tablette d’émeraude.

Planche lue le vendredi 15 septembre 2023