Participez au grand rassemblement en hommage aux Martyrs de la Commune de Paris, pour la République et la Laïcité le 1er mai 2025

Rassemblement en hommage aux Martyrs en hommage aux Martyrs de la Commune de Paris, de la Commune de Paris, pour la République et la Laïcité, le jeudi 1er mai 2025 à 10h RDV 9h30 à l’entrée principale sud du cimetière du Père-Lachaise.

Bannières, sautoirs et cordons sont les bienvenus. Entrée par le boulevard de Ménilmontant (entrée Porte Principale) (Métro le plus proche : Philippe Auguste, ligne 2, bus 61, 69, 71 – arrêt Roquette – Père-Lachaise).

https://lesconstructeursphilosophiques.fr/wp-content/uploads/2025/04/1ER-INVITATION-PARCOURS.pdf

Engagez-vous ! Pour l’appel pour la constitutionnalisation des articles 1 et 2 de la loi du 9 décembre 1905, dite « Loi concernant la séparation des Églises et de l’État », Loi qui est la pierre angulaire de notre principe de laïcité !

Le 24 février, en conclusion du colloque au Palais du Luxembourg « 120 ans de laïcité, 120 ans de liberté », le Grand Maître du Grand Orient de France Nicolas Penin a revendiqué publiquement la constitutionnalisation des deux premiers articles de la Loi du 9 décembre 1905, intitulée loi concernant la séparation des Églises et de l’État.

Cette loi de liberté est un pilier de notre république indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure la liberté de conscience, la liberté de ses opinions philosophiques et spirituelles, celle de croire ou de ne pas croire, et donc comprend pour ceux qui croient la garantie du libre exercice de leur culte.

Cette loi est la pierre angulaire du principe de laïcité, auquel sont attachés la très grande majorité de nos concitoyens.

Aujourd’hui, s’il nous faut défendre la laïcité, c’est qu’elle est attaquée : fragilisée par nombre d’accommodements et de reculs jurisprudentiels, elle subit des offensives de toutes parts visant à la remettre en cause, venant de mouvements religieux radicaux, de mouvements politiques soutenus par des forces financières puissantes qui, sournoisement ou ouvertement, combattent la République laïque.

Voilà pourquoi la loi de 1905, synonyme d’émancipation, de liberté, d’égalité et de fraternité sera encore attaquée comme elle l’a d’ailleurs toujours été. Et tant que la loi de 1905 reste une loi ordinaire n’importe quelle autre loi peut la défaire.

Pourquoi aurait-on procédé à la constitutionnalisation du droit à l’IVG si les droits fondamentaux et imprescriptibles étaient si sécurisés dans ce pays ? Il y a donc une impérieuse nécessité à prendre toutes les mesures réglementaires, les plus hautes, pour protéger la séparation des Églises et de l’État, pour réaffirmer que « la République assure la liberté de conscience », qu’elle « garantit le libre exercice des cultes » et qu’elle n’en « reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun ».

Nous, Francs-Maçons du Grand Orient de France appelons les Obédiences maçonniques, les organisations et associations amies, les élus et l’ensemble des citoyens, à nous rejoindre pour porter cette revendication ambitieuse, légitime et nécessaire en faveur de la constitutionnalisation d’une manière ou d’une autre, en substance, des deux premiers articles de la loi de 1905, et conférer ainsi au principe de laïcité rattaché à la liberté de conscience la valeur constitutionnelle qui lui manque.

Rejoignez cet appel qui sera remis aux parlementaires pour soutenir cette revendication. Signez ! Faites signer !

Signez la pétition

Vidéo / Réparer La République, Défendre la Démocratie et la Liberté

Conférence publique organisée jeudi 27 mars 2025 à Paris. Intervenants :

  • Hélène FRANCO, Magistrate, ancienne Secrétaire Générale du Syndicat de la Magistrature
  • Benjamin ROUSSEL, Maître de Conférences en Droit Public à Paris-Panthéon-Assas
  • Laurence ROSSIGNOL, Ancienne Ministre, Sénatrice du Val de Marne

En présence de NICOLAS PENIN, Grand Maître du Grand Orient de France et d’une délégation du Conseil de l’Ordre.

Vidéo / Discours de Nicolas PENIN, Grand Maître du Grand Orient de France au Colloque « 120 ans de Laïcité, 120 de Liberté » au Palais du Luxembourg le 24 février 2025

Paris, le 24 février 2025

120 ans après, le moment de la constitutionnalisation

Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Vice- Président,
Mesdames et Messieurs les parlementaires et élus,
Mes Très Chers Frères et Très Chères Sœurs Dignitaires du Grand Orient de France,
Mes Très Chers Frères et Très Chères Sœurs Dignitaires représentants des Obédiences maçonniques amies,
Mes Très Chers Frères et Très Chères Sœurs,
Mesdames et Messieurs, chers amis,

J’adresse tout d’abord mes remerciements à Monsieur le Président LARCHER pour son accueil en ce lieu et pour ses mots à l’ouverture de ce colloque.

Je remercie également Monsieur le Vice-Président OUZOULIAS qui a facilité grandement l’organisation de ce colloque, ainsi que l’ensemble des services et personnels de ce palais de la République qui accueille régulièrement, et comme il se doit, les manifestations, débats et délibérations au cœur de la démocratie et de la République.

Car si nous sommes réunis pour célébrer une des lois cardinales de la République, c’est aussi pour fêter en cette forme la loi, sa construction au sein de ses commissions, la délibération dans les hémicycles, la circulation de la parole, le respect de l’opinion différente, et ce n’est pas accessoire, l’exemplarité qu’impose la représentation de la Nation.

Aujourd’hui, le Comité Laïcité République, l’Union des Familles Laïques, l’Association des Délégués Départementaux de l’Education Nationale, l’Association des Libres Penseurs de France, associations et membres historiques du Collectif Laïque National, ont su montrer, avec le Grand Orient de France et l’appui de ses services, que la qualité et l’exemplarité de notre engagement laïque est toujours à la hauteur de l’enjeu.

C’est aussi parce que nous protégeons nos verbes et nos corps, des écarts et des excès, que nous portons fièrement cet esprit laïque, celui de la liberté, de la liberté de conscience.
Soyez-en toutes et tous remerciés.

Enfin merci à vous d’être venus assister à ce colloque, cette salle pleine et les dizaines de personnes que nous n’avons pas pu accueillir démontrent à quel point ce thème, 120 ans de Laïcité, 120 ans de Liberté, fait écho aux préoccupations de nos concitoyens. D’ailleurs, le succès des manifestations lancées par de nombreuses associations laïques depuis plusieurs semaines, démontre cet attachement puissant des citoyens à ce principe et ces valeurs.

Ici aussi, je vous le dis, le Grand Orient de France tiendra sa place, il tiendra son rang.

En l’espèce, la laïcité est consubstantielle au Grand Orient de France. Nous le réaffirmons ici, solennellement.

Fille des lumières, sœur de la République, vigie de la laïcité, notre maçonnerie continuera à concourir au long mouvement d’émancipation que cette terre de France et l’humanité dans son entièreté doivent connaître. C’est bien à ce mouvement tellurique que nous appartenons, celui qui combat l’hydre des dogmes.

C’est pourquoi nous affirmons et nous défendons la liberté absolue de conscience, c’est-à-dire ce levier émancipateur, ce droit de croire ou de ne pas croire.

Oui à la liberté de croire, oui au « libre exercice des cultes garanti par la République » comme l’assigne la loi de 1905 ; mais oui aussi, il faut le rappeler, aux « multiples formes de non-croyance, d’incroyance, ou d’indifférence », comme le formule Catherine KINTZLER.

Or, la laïcité est intrinsèquement rattachée à la liberté de conscience.

La laïcité, c’est aussi l’émancipation des consciences, l’émancipation des individus, qui, adultes, pourront choisir leurs options philosophiques et spirituelles en citoyens éclairés, grâce notamment à l’Ecole, l’Ecole laïque publique, obligatoire, gratuite, sanctuarisée, loin des « querelles des hommes » et des injonctions dogmatiques, la seule Ecole libre.

Permettez-moi, en l’occurrence de citer Edgar QUINET :
« L’instituteur laïque intervenant dans l’église y fait entrer l’hérésie.
Le prêtre intervenant dans l’Ecole y fait entrer la servitude.
Que faut-il faire ?
Les séparer. »

C’est parce que nous avons pour vocation de rassembler ce qui est épars que nous avons pour mission de libérer les esprits des dogmes, des injonctions spirituelles et morales. C’est le destin le plus difficile que de vivre de raison et dans la raison. Nous l’assumons, ce combat est le nôtre.
Depuis le 9 décembre 2024, en cette 120e année, la mobilisation est forte, les 1 400 Loges du Grand Orient de France sont appelées à fêter, honorer et porter la loi de 1905, à dire au dehors pourquoi l’heure est à la mobilisation. Cette mobilisation est donc offensive, publique et généralisée, et elle a aussi pour objectif de ne pas laisser cette célébration, tout comme la laïcité, à d’autres, qui en feraient une arme contre une partie de la population, ou qui « adjectiveraient » un mot et un principe qui se suffisent à eux-mêmes.

Car s’il nous faut aussi défendre la laïcité c’est qu’elle est attaquée, insuffisamment établie, du fait de 120 ans de fluctuations voire de lâchetés politiques, comme de reculs jurisprudentiels sur cette loi.

Ont été brillamment évoqués précédemment la question du dualisme scolaire, ou celle des territoires de la République où la séparation ne s’applique pas, et je n’y reviendrai pas.

Mais aujourd’hui, Mesdames et Messieurs, mes Frères, mes Sœurs, si l’heure est au renouveau du combat laïque, c’est que cette heure est grave. Dans les mois, les années à venir, c’est le principe même de laïcité, de neutralité de l’État, de liberté de conscience qui seront remis en cause, sournoisement ou ouvertement.
Cette crainte n’est pas sans fondement.

Partout, nous le voyons à l’œuvre concrètement, des courants et des forces politiques, soutenus par des forces financières puissantes, partisanes, parfaitement endoctrinées, agissent avec les outils modernes, médiatiques, numériques, dystopiques, dont ils ont le contrôle, et qui leur permettent de promouvoir une idéologie réactionnaire. Ils vilipendent sans vergogne jusqu’ici, sur la terre de cette vieille Europe, notre monde qui serait « décadent » et prônent un retour vers un passé fantasmé. Le recul de droits acquis par les peuples au cours de leur histoire, et au prix de longs combats, au prix de leur vies mêmes, ce recul n’est pas le progrès de l’humanité.

Parmi ces droits, ce sont ceux des femmes comme celui de tout à chacun de disposer de son corps, ceux d’être considérés comme un être libre et également traité, qui sont les premiers attaqués.

La volonté du dogme qui se présente comme vérité incontestable, indiscutable, c’est de s’imposer aux corps comme aux esprits, c’est le rêve ultime de diriger les consciences et les actes, comme dans les régimes dictatoriaux où les alliances entre le pouvoir et la ou les églises règnent. A un autre moment de notre histoire, nous aurions parlé aussi de l’alliance du « sabre et du goupillon ».

Constatons par exemple avec lucidité ce qu’il se passe outre-Atlantique, aux Etats Unis.

Regardez comment en quelques semaines, la destruction de l’Etat de droit, les reculs des libertés, et la stigmatisation des individus selon leurs origines, leurs orientations sexuelles ou leur genre, sont devenues des réalités qui nous sidèrent mais qui pourtant étaient annoncées.

Regardez la remise en cause de la liberté d’expression, de la neutralité des fonctionnaires, de l’indépendance de la justice, ou même de la liberté de certains enseignements y compris dans les universités ! Finira- t-on par brûler des livres là aussi ?

Regardez en Orient, le peu de temps qu’il faut à des théocraties pour s’installer et pour installer méthodiquement des mesures qui annihilent et gomment la moitié de l’humanité, les femmes, jusqu’à leur interdire de parler et d’être vue, en les emmurant.

Regardez en Europe, comment des régimes ont consciencieusement et hypocritement fait régresser les libertés, celles de la presse, de l’indépendance de la justice, des droits des individus, du droit d’association, de la liberté de conscience, et comment les églises sont à la manœuvre, aux côtés de régimes illibéraux dont le seul programme est le retour en arrière, dans une société corsetée, contrôlée, recluse.

Regardez en France, où il ne faut pas être grand clerc pour voir ce qu’il se passe.
Monsieur le député FALORNI nous a rappelé combien le débat sur la fin de vie montrait que les dogmes et ceux qui les portent ne renoncent pas à vouloir nous interdire à disposer de notre corps.

Tout comme Henri CAILLAVET nous rappelait que ce combat de la fin de vie est bien un combat républicain, celui de la liberté de disposer de sa fin, de l’égalité de le faire en France, de la Fraternité qui nous fait obligation de porter secours et assistance à celui qui en appelle à sa dignité. Et c’est donc un combat laïque car c’est celui d’une société civile débarrassée des injonctions des religieux.

Voilà pourquoi la loi de 1905, synonyme d’émancipation, de liberté, d’égalité et de Fraternité sera attaquée comme elle l’a d’ailleurs toujours été.

Elle sera aussi dévoyée par ses faux-amis qui prétendent la soutenir pour mieux la trahir.

Car derrière la laïcité, c’est à la République indivisible, démocratique, sociale et laïque qu’ils s’attaquent, aux principes universalistes et humanistes. Ils disent aimer une certaine France pour s’attaquer à la République.

Nous le réaffirmons ici, la France c’est la République, la République c’est la France, et la Laïcité c’est la République.

Comme disait LAMARTINE : « la République était une surprise, nous en avons fait un miracle ». Et comme le miracle n’est pas notre spécialité, nous avons l’impérieuse nécessité de prendre toutes les mesures réglementaires, les plus hautes, pour protéger la séparation des églises et de l’Etat, et faire en sorte que l’Etat reste chez lui et les Cultes chez eux. C’est le moment.

Tant que la loi de 1905 reste une loi simple, n’importe quelle autre loi peut la modifier.

Un retournement sciemment planifié de jurisprudence n’est pas inimaginable, comme les expériences étrangères nous l’ont prouvé.

Et, je le répète, il est indispensable de rattacher le principe de liberté de conscience à la laïcité, dont il est le fondement. Ce que le Conseil constitutionnel, dont les membres varient régulièrement, n’a pas fait jusqu’alors.

« L’avenir n’est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons en faire » comme disait BERGSON.

Nous avons donc à agir, à nous lever, à nous mobiliser, à partir d’aujourd’hui, au Palais du Luxembourg, et à constituer ce mouvement profond et total.

Nous, Francs-Maçons du Grand Orient de France appelons les Obédiences maçonniques, les organisations et associations amies, les élus et l’ensemble des citoyens, à nous rejoindre, et à demander solennellement que soit conférée au principe de laïcité, dans sa totalité, la valeur constitutionnelle qui lui manque.

Pourquoi aurions-nous procédé à la constitutionnalisation du droit à l’IVG si les droits fondamentaux et imprescriptibles étaient si sécurisés dans ce pays ? C’est bien que des forces agissent. Et bien nous aussi, nous agirons, et nous présenterons les véhicules juridiques qui nous permettrons d’atteindre cette constitutionnalisation.

En son Convent de Lille, les Loges du Grand Orient de France ont solennellement et formellement demandé à porter dès cette année cette revendication ambitieuse et nécessaire en faveur de la constitutionnalisation des 2 premiers articles de la loi de 1905.

Ils doivent d’une manière ou d’une autre figurer dans ce texte fondamental.

Ainsi le principe de laïcité pleinement rattaché à la liberté de conscience sera protégé.

C’est pourquoi les Républicains sincères doivent se mobiliser aussi et dès maintenant avec nous. Si nous avons déjà commencé le travail de consultation et d’élaboration, nous appelons les députés, les sénateurs, les élus en général, les juristes spécialistes de la constitution, les philosophes, les historiens à nous rejoindre pour consolider et déployer cette initiative.

Nous vous invitons à rejoindre cet appel du 24 Février 2025, et à prendre avec nous des initiatives pour agir, pour saisir le flambeau de ce mouvement laïque unitaire et ambitieux.

La constitutionnalisation des articles 1 et 2 de la loi de 1905 en sera le premier des combats.

Je vous remercie de votre attention.

Nicolas PENIN
Grand Maître du Grand Orient de France

Planche / “Liberté d’expression chérie”

“Liberté d’expression chérie”

En hommage à Charlie et tous les autres !

Faire une planche, oui mais sur quoi ? Vaste domaine, un sujet que je connais, que j’aime, qui me touche, bref je tourne en rond comme devant une page blanche qui s’allonge, alors que le choix s’offre à moi ! Et par rebonds successifs et d’actualités nous voilà 10 ans après … 10 ans après quoi ?

L’attentat contre le journal Charlie Hebdo ! Mais pas seulement, Charlie Hebdo est un symbole, symbole de nos Libertés !

Et comme dirait le Canard enchaîné “La liberté de la presse ne s’use que quand on ne sert pas !” et qu’on peut regretter parfois de ne pas avoir dit, comme quand l’on perd un être cher ! Donc vaut mieux une liberté qui gratte, qui insupporte ou que l’on ne sert pas que pas ou plus de liberté du tout !

Petites définitions essentielles : 

Le mot “caricatura” (du latin populaire “caricare” donne “charger”, “exagérer”, lui-même est issu du gaulois “carrus”, “char”), qui peut se définir par : une caricature est une représentation révélant des aspects déplaisants, risibles, accentuer, exagérer.

Education : instruire un enfant pour le rendre indépendant, responsable et libre de ses choix dans sa vie d’adulte. Humour : réflexions personnelles et parfois partagées sur le monde insolite voir absurde qui nous entoure et qui amène à voir la vie en souriant . Humour noir : idem mais en grinçant. Ironie : idem mais à l’envers. Sarcasme : idem mais un ton plus haut, donc plus bas ! 

Une courte histoire :

La liberté d’expression et la caricature ont une histoire aussi riche que complexe, marquée par des luttes sociales et sociétales, des évolutions culturelles et technologiques. Et des affrontements historiques, militaires, politiques et religieux que ce soit en France ou ailleurs. La période Antique, autour du bassin méditérannéen commence avec des dessins de portraits en Egypte ancienne, en Grèce sur des vases et du côté de Rome par des graffitis. Le pouvoir et les leaders en place découvrent l’autre côté de la pièce ou leurs visages y sont représentés. Au moyen-âge (500 à 1490), la discipline se poursuit plus discrètement, car elle est plus “encadrée” par le pouvoir royal et religieux. Mais des cathédrales en gardent quelques souvenirs ironiques si vous savez où lever la tête ainsi que les Grotesques, lettres en enluminures décoratives et fantaisistes. En 1317, le roman de Fauvel représente le roi Philippe le Bel par une tête d’âne, une critique ouverte de la corruption des puissants (roi et religieux) et en 1327, Umberto Eco et Jean-Jacques Annaud nous font frissonner dans une énigme ou le coupable selon les enquêteurs ou la police serait … la dérision ou son absence. La Renaissance (1400 à 1600) libère l’étaux, en 1450, l’imprimerie de Gutenberg fait son effet et se répand aussi vite que ses productions parallèles, 1470 elle arrive en France à la Sorbonne de Paris. Les guerres de Religion (1562 à 1598) passe aussi par une guerre des images et de la représentation des puissances adverses. C’est aussi la période des Grandes découvertes (à partir de 1400) où ces multitudes aventures sapent tant de principes verticaux établis. L’Ancien Régime (1589 à 1790) voit également continuer de se développer cette contre information du pouvoir en place, par le Protestantisme animé par Luther, qui s’autorise à réécrire les relations entre croyants et l’autorité papale. En Angleterre également, John Milton en 1644 avec son “Aeropagitica” qui défend la liberté de la presse. Et une pensée pour Molière, satire devenu éternel en seulement quelques années (1650 à 1670) et une vingtaine de pièces de théâtre. Le Siècle des Lumières (1700 à 1800), par ce grand mouvement philosophique ou se brasse les idées sociétales et connaissances scientifiques, continue de bousculer le religieux. Cette période marque l’ouverture au monde. De par ses nombreuses avancées philosophiques et découvertes scientifiques, les vérités supérieures et inamovibles établies vacillent.  La Révolution française (1789 à 1799) et Voltaire consacrent la liberté du “Tiers-État. Et on aurait même aperçu Marie-Antoinette en poule d’Autriche dans un journal. La liberté d’expression est inscrite à l’article 11 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen (DDHC) de 1789. Elle fait partie de nos droits fondamentaux.La caricature est un droit constitutionnel. 

Ce qui nous amène au 19eme siècle, pour certains l’âge d’or de la caricature, car la discipline se diffuse pour continuer de dénoncer les injustices sociales et politiques. Avec entre autres pour la France, le journal Charivari, ce quotidien puis hebdomadaire qui vécut une centaine d’années (1832 à 1937). Nombreux dessinateurs se révélèrent au public comme Charles Philipon (son fondateur), Nadar aussi connu comme photographe, Gustave Doré, Honoré Daumier et tant d’autres … Charivari a marqué les mémoires pour un procès célèbre, en 1831 le journal “La caricature” a croqué Louis-Philippe 1er par une poire, condamné mais resté dans l’éternité par sa défense et par la publication du jugement dans le journal Charivari en forme de … poire, elle-même interdite de représentation ! 

En 1881, est prononcée la loi dite sur la liberté de la presse et donc aussi de ses responsabilités, un cadre légal, c’est la suite de l’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789. Aux alentours de 1900, de nombreux journaux fleurissent, la carte postale fait aussi partie de la panoplie. On profite aussi de 1905 avec la Laïcité, où l’on sépare officiellement les églises de l’Etat, la satire se fait toujours plaisir !  Le 10 septembre 1915, “Le Canard enchaîné” est fondé, il subit de suite la censure militaire. Ses dessins nous accompagnent depuis toujours et chaque politique se voit ou c’est vu immortalisée par Cabu, Chappatte, Bouzard, Wozniak et tant d’autres, le Canard passe son centenaire haut la main. 1930 voit l’essor des Fanzines, parlant de tout et de rien entre passionnés.

Après la Seconde Guerre mondiale, la liberté d’expression est consacrée dans des textes comme la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948), mais son application varie grandement selon les pays. La caricature devient un outil universel de la critique politique et sociale, mais souvent malheur a celui qui ne corrige pas son trait assez vite ! Mai 68, de part ses dessins au style épuré et une phrase courte, les slogans percutent directement et grave nos mémoires ! Le journal “bête et méchant” Hara-Kiri, accouché en 1960 par Cavanna et le professeur Choron, fait les délices des prétoires, puis Charlie Hebdo prend le relai.

Charlie hebdo : en 2011, incendie du siège dans le cadre de l’affaire des caricatures de Mahomet (publication de 12 caricatures en 2005 dans un journal danois) et en 2015 attentat par les frères Kouachi. Le site internet de Charlie Hebdo.

Par ce rappel historique, on voit que la caricature accompagne le développement de l’Humanité, de par son regard qui va de “légèrement acidulé” à “délicieusement acerbe”, elle abonde nos idées, nos réflexions qu’elles soient personnelles, collectives et publiques, nul ne peut se passer du tamis de la presse, de ses éditorialistes et de ses croqueurs du quotidien pour alimenter sa pensée critique, car il s’agit bien de cela, penser avec discernement, arguments et contre argumentations, pour affûter son esprit, on est libre de choisir son média, même les plus mauvais, et de faire de nous des femmes et hommes libres de … choisir. Je pense à l’émission “Culture Pub”. Qui n’a jamais rigolé en voyant une bonne publicité sur un produit du quotidien dans une situation qu’il l’est beaucoup moins ? Même si chaque culture à son humour et ses codes, le tronc commun est là, inamovible, comme une symbolique universelle qui nous touche tous. Et pourtant nous consommons tous les jours, nous construisons cette société de consommation mais avec un peu plus de discernement. Je pense que cette deuxième face qui nous entoure est indissociable à notre équilibre et à notre développement, tel un mouvement perpétuel qui s’alimente lui-même. 

Dans notre démocratie, le fait de publier une satire, permet de questionner toutes les idéologies dominantes voire absolues, également les croyances religieuses et les figures d’autorité. En se permettant de bousculer les tabous, les caricatures et dessins rappellent que personne ne doit être au-dessus de la critique.

Liberté oui mais aussi quelques devoirs, cette liberté engendre nécessairement des responsabilités, une juridiction existe pour cela. Mais restreindre ces dessins reviendrait à instaurer une forme de censure et à limiter la capacité de la presse à s’exprimer librement, encore qu’après 7 millions d’amendes et 35 réprimandes il est grand temps de fermer l’antenne. Idem pour la musique, théâtre, exposition, concert … lieux de liberté que certains par l’autocensure cherchent à instaurer, par des influences, pressions, menaces, poursuites abusives et agressions. 

De nos débats publics à nos discussions de comptoirs, ils créent de la réaction, ils nourrissent les échanges, parfois vifs, controversés ou sans écho, le trait juste fait toujours son chemin, comme l’eau qui coule de la source.  

Parfois quand le sujet est trop grave, conséquent, intime voire tabou. L’humour du crayon permet d’aborder le sujet avec plus de légèreté et de recul. Le sujet sera abordé mais permettra de désamorcer les réflexes et réactions trop hâtives. Également quand le sujet est complexe, inhabituel ou inconnu, prendre un peu de recul est nécessaire. Le pluralisme et la diversité des médias permettent d’y répondre, un dessin de presse étranger, anglo-saxon, africain permet de relativiser beaucoup de choses. Je pense aux Une du New Yorker, aux dessins du Courrier international et à l’association Cartooning for peace. 

Cet art délicat n’est pas inné, il s’acquiert, se travaille et donc il va de soit qu’il s’enseigne à l’école. Cela permet d’apprendre à décrypter l’actualité en général et les médias en particulier. Aussi cela stimule la créativité et l’humour, nous fait découvrir l’histoire de l’art et l’histoire du monde. Le fait de s’exprimer par des biais différents, exerce aux débats ainsi que ses engagements personnels, tel la plaidoirie de l’avocat défendant les libertés !  

Notre culture générale se forge tous les jours, nos avis et convictions aussi, tous les jours nous dosons nos envies de chambouler le système, mais quid de l’autre, le différent, le barbare du jour, mais ayant tout de même sa sensibilité propre. Encore plus, habitant une planète globalisée ou beaucoup trop de choses circulent instantanément. Les sujets ne manquent pas et les enfants engendrés par elle n’ont plus car la liberté d’expression, liberté fondamentale à fait naître et reconnaître la liberté d’opinion, la liberté de la presse, la liberté de manifestation et le droit de grève. Qu’il est heureux de s’apercevoir qu’un trait de plume sur une feuille vierge est pu et continuera de faire s’écouler la liberté, tel un ruissellement parfois douloureux ! 

Et il va nous en falloir une sacrée dose d’humour ou de dérision, de culture générale et de discernement dans cette nouvelle époque que nous franchissons. Politique et relations internationales se durcissent tous les jours, où réalité se mêlent d’informations alternatives afin que le monde corresponde à certains désirs insensés. Car ce nouveau continent informationnel est parsemé d’embûches, où voir est trompeur, vouloir comprendre devient confus, croire est à la fois savoir et raison, mais comme mon avis est plus liké que le tien, j’ai donc raison ! Les fondamentaux sont en péril car la Police de la pensée approche, la fameuse police du roman “1984” écrit en 1949 par George Orwell et sa Novlangue qui réécrit l’histoire passée en fonction du sujet du moment. 

Ce qu’on aime, ce qu’on envie, ce qu’on aime pas, ce qu’on déteste, interdire ce qu’on aime pas mais qu’est-ce qui va rester et qui choisit ! Interdire, donc nier l’idée, nier la personne, la faire disparaître ? L’autre dérange, l’autre est barbare, donc c’est la guerre !!!  Il ne va pas rester grand monde très rapidement … 

Monde étrange ou vouloir “porter la plume dans la plaie” peut s’avérer mortel, certains en voulant les faire taire en les tuant, les ont rendus iconiques, immortels. Il est étrange de tenir en main de simples papiers devenus de tels monuments historiques, le poids, le symbole créé se ressent !

Merci à Richard Malka pour sa plaidoirie publiée “Le droit d’emmerder Dieu!”.

Et pour finir, comme un petit dessin vaut mieux qu’un trop long discours, il n’est jamais trop tard pour se fendre … la poire 😉

j’ai dit. 

Les violons de l’espoir

Amnon Weinstein est luthier. Né en 1939, il a eu la chance d’arriver à Tel Aviv juste avant la guerre avec ses parents. Tout le reste de sa famille a disparu. Depuis une vingtaine d’années, il restaure les violons de la Shoah. Ceux qui ont été retrouvés dans les camps, ceux qui ont été abandonnés ou confiés avant la déportation… Il leur redonne vie pour ensuite les faire jouer à nouveau et permettre ainsi de faire entendre la voix des absents Amnon répare à sa manière la rupture ignoble de l’histoire. Il réunit des pièces de puzzle de cette population effroyablement décimée. Il nous amène à (ré) écouter des témoignages que l’on a tenté de réduire au silence. Il fait vivre le prolongement des absents. Il répare, il transmet, il nous rappelle le passé pour mieux protéger l’avenir. Chacun de ses violons mériterait un film à lui tout seul. Mais parler de l’ensemble de sa collection c’est montrer combien l’horreur de cette guerre a été aussi bien protéiforme qu’insensée. Mais malgré toute la vie continue et on n’oublie pas les disparus. Amnon Wenstein est décedé en mars 2024 depuis la première diffusion du film en 2022

Le Grand Orient de France aux côtés de Charlie-Hebdo, pour la liberté d’expression

Voici 10 ans, un sombre 7 janvier 2015 la rédaction de Charlie était frappée de plein fouet par un lâche attentat perpétré par des terroristes islamistes. Les noms des 12 victimes de cet ignoble acte auxquels il faut associer la policière lâchement assassinée à Montrouge, ainsi que les 4 otages de l’hyper Cacher fauchés également quelques jours plus tard, resteront à tout jamais gravés dans nos mémoires. Frédéric Boisseau, Philippe Braham, Franck Brinsolaro, Cabu, Yohan Cohen, Elsa Cayat, Charb, Yoav hattab, Honoré, Clarissa, Jean-Philippe, Bernard Marris, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, François-Michel Saada, Tignous, Wolinski, toutes ces femmes et ces hommes, célèbres ou non, constituent autant de lumières dans la nuit de l’obscurantisme qui les aura ravis à l’affection des leurs, et à l’admiration du plus grand nombre.

Le Grand Orient de France, conformément à son histoire et à sa vocation, est un acteur infatigable de la liberté d’expression et de sa défense en France et partout dans le monde.

Ce triste anniversaire nous rappelle combien il s’agit là d’une valeur ô combien précieuse mais ô combien fragile. Cette liberté n’est autre que le résultat de combats multiséculaires pour la reconnaissance de la liberté de conscience, condition sine qua none de l’émancipation de l’individu et de l’autonomie des sociétés.

Rien, jamais rien ne saurait nous contraindre à renoncer à ce pilier de l’humanisme : ni les menaces, ni les interdits, ni les pressions.

À plusieurs reprises, ces dix dernières années le Grand Orient de France s’honore d’avoir reçu des représentants de la rédaction de Charlie-hebdo. Ils sont ici chez eux, tant notre obédience depuis son origine a toujours été Charlie avant Charlie, avec Charlie, définitivement Charlie au service de l’universalisme.

Nicolas PENIN
Grand Maître du Grand Orient de France

Communiqué du GODF

Charlie Hebdo

Chapitre 3 : le mythe opératif

Nouvelle histoire des Francs-maçons en France

Des origines à nos jours

Par Alain Bauer et Roger Dachez édition Tallandier 2018

Chapitre 3 : le mythe opératif

Une abondante littérature nous permet aujourd’hui de connaître assez bien l’organisation des chantiers médiévaux. Lieu mythique ou sont nés et auxquels se réfèrent toutes les légendes, mais aussi nombre de symboles et de termes utilisés dans la franc-maçonnerie.

La maçonnerie opérative des bâtisseurs de cathédrale est ainsi devenue le modèle idéal de la franc-maçonnerie. Il y a cependant loin d’une certaine imagerie naïve à la réalité très complexe et variée que constitue l’historiographie.

Il faut d’abord renoncer à l’idée trop simple qu’il aurait existé à travers toute l’Europe un type unique d’organisation des chantiers et des métiers du bâtiment. On verra en en Allemagne se développer un système de loge attestée dès la fin du 14e siècle. De même, la France a connu à cette époque de nombreux chantiers. Mais une autre confusion menace celle qui ferait des corporations les précurseurs ou les incubateurs des loges.

Il y avait des corporations. Au sein desquels on ne pratiquait aucune initiation rituelle. Et des loges de chantier qui n’en dépendaient aucunement. Car elle ne relevait pas de l’autorité des institutions municipales comme les guildes et dont les usages rituels éventuels ne nous sont pas parvenus. On ne pas peut pas parler comme l’ont fait certains auteurs des origines corporatives de la franc-maçonnerie. C’est un abus qui traduit une grave méconnaissance des réalités historiques désignées par ces mots.

Un point demeure capital, c’est néanmoins en Angleterre puis en Écosse que c’est opéré la transformation spéculative de la franc-maçonnerie et nulle part ailleurs. C’est à la maçonnerie opérative britannique qu’il faut s’intéresser, et à elle seule, à ses particularités, à ses tribulations historiques, aux circonstances très spécifiques qui ont localement pesé sur son évolution. Depuis le milieu du dix-neuvième siècle, on a redécouvert des textes aujourd’hui au nombre de 130 environ, que l’on regroupe sous le titre générique d’anciens devoirs. Les renseignements qui nous livrent sur les coutumes des chantiers de cette époque sont à la fois substantiels et profondément originaux. Ils méritent toute notre attention puisque c’est à partir de cette tradition anglaise du métier que la franc maçonnerie vient plus tard bâtir sa propre légende dorée.

La plupart des règles dans ces manuscrits sont de nature purement professionnelle et énoncent des principes assez proches de ceux des corporations françaises ou des  loges allemandes. L’autre originalité des anciens devoirs, c’est qu’ils nous décrivent une sorte de cérémonie qui consiste essentiellement en un serment, précédé d’une lecture, sans doute à la fois des devoirs eux-mêmes et de l’histoire du métier en quelque sorte. Une instruction et une légende. Presque l’ébauche d’un rituel il faut ici noter qu’il n’est question ni de poignée de main, ni de signes, ni de mots que les massons posséderaient pour se reconnaître.

Le mot franc-maçon lui-même est un saisissant exemple des confusions que l’usage inconsidéré de certains termes peut engendrer. Il vient de l’anglais freemason et à l’époque opérative, il désignait l’une des variétés d’ouvriers qui travaillaient sur les chantiers une sorte de pierre. Cette pierre, c’était la freestone ou pierre franche et pour cette raison ces maçons se nommaient précisément les freestone masons ce qui devient en français, les maçons de franches pierres. Par contraction, Freestone Mason a donné Free Mason. Ils n’étaient donc que certains acteurs du chantier. Leurs tâches étaient évidemment plus difficiles et donc mieux payées. Ils formaient donc une petite aristocratie du métier. Mais dans une classe d’ouvriers parmi beaucoup d’autres.

Le mot loge s’offre aussi à une semblable revisitation. La loge n’était avant tout sur un chantier anglais du Moyen Âge qu’une de ses nombreuses bâtisses provisoires, édifices de bois, parfois à claire-voie à toit en pente, où les ouvriers pouvaient y travailler quand le soleil frappait trop fort ou quand il pleuvait et c’était aussi un abri pour se restaurer et se reposer pendant les quelques pauses de la journée. C’est là aussi que l’on préparait avec les plus jeunes, les apprentis, le travail du lendemain et que se transmettaient les tours de main et les insultes, les astuces d’exécution, ce qu’on appelle donc les secrets du métier. Il faut aussi souligner que cette loge était loin de ne rassembler que des francs-maçons. On y trouvait aussi des autres ouvriers, des manœuvres. Sans oublier tous les autres métiers sans lesquels le chantier n’aurait jamais pu vivre ni l’œuvre certifiée.

Au début du 16ème siècle en Angleterre, à la suite de l’arrivée du protestantisme, les chantiers des cathédrales s’arrêtent contrairement à l’écosse qui va réglementer le fonctionnement du métier de maçon préfigurant le passage vers les loges spéculatives. C’est la réforme de William Schaw. Par exemple il y a des cérémonies symboliques et un apprenti doit attendre 7 ans avant de devenir compagnon du métier. Il recevait alors le mot du maçon.  On révèle ce mot, comme un secret, à ceux les plus qualifiés. En même temps les loges écossaises qui ne se réunissaient que deux ou trois fois dans l’année, prirent l’habitude de recevoir des notables assez brillants socialement et généreux dans leurs dons à la loge mais très minoritaires dans les effectifs. C’est donc de l’Ecosse que débuta cette maçonnerie spéculative qui va prospérer en Angleterre progressivement de la fin du 17ème siècle et tout au long du 18ème.  

Quoi faire pour la journée nationale de la Laïcité du 9 décembre 2024 ?

La laïcité, un principe inscrit dans la Constitution

La laïcité affirme le droit d’avoir ou de ne pas avoir de religion, d’en changer ou de ne plus en avoir.

Elle garantit le libre exercice des cultes et la liberté de religion, mais aussi la liberté vis-à-vis de la religion : nul ne peut être contraint au respect de dogmes ou prescriptions religieuses.

Ce principe est inscrit dans l’article premier de notre Constitution :

La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Article Ier de la Constitution française

Site de référence sur la Laïcité

La laïcité célébrée à l’école

Dans les établissements scolaires, cet anniversaire est marqué, depuis 2015, par des actions éducatives : organisation de débats, de conférences, d’activités pédagogiques autour du principe de laïcité.

La loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République, institutionnalise cette journée au sein de l’ensemble de la fonction publique.

Ainsi désormais, dans chaque administration, collectivité territoriale ou établissement public, un référent laïcité est désigné et chargé d’informer et d’accompagner les agents et d’organiser le 9 décembre la journée nationale de la diversité.

Réaffirmer les valeurs de la République

La journée du 9 décembre est aussi marquée par la remise du prix de la laïcité de la République française, avec une enveloppe de 50 000 euros destinée aux projets sélectionnés par le Comité interministériel de la laïcité.

Le secrétariat de ce comité, installé en juillet 2021 pour succéder à l’Observatoire de la laïcité, répertorie toutes les initiatives locales et nationales qui mettent en valeur le principe de la laïcité.

Par ailleurs, le 9 novembre 2022, le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a publié une circulaire relative à la mise en place d’un plan laïcité afin de renforcer l’accompagnement des enseignants et des chefs d’établissements pour faire face aux atteintes à la laïcité dans le milieu scolaire.

Le site de référence sur la laïcité

Bal de la laïcité du Collectif Laïque National le dimanche 8 décembre 2024

2 tables rondes :
– Urgence pour l’école républicaine
– Femmes, sport et laïcité

Grand bal de la laïcité animé par l’orchestre Flashback 80

Toutes les informations sur le Bal de la Laïcité du 8 décembre 2024

Conférence publique « 120 ans de laïcité, 120 ans de liberté » le lundi 9 décembre

Conférence publique dans le cadre de l’anniversaire de la Loi de 1905, en présence de Nicolas PENIN, Grand Maître du Grand Orient de France et d’une délégation du Conseil de l’Ordre.

Toutes les informations sur cette conférence du 9 décembre 2024

A la découverte de la Franc-maçonnerie pour l’édition 2024 des Journées Européennes du Patrimoine

Les francs-maçons vous ouvrent leur porte à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine.

Vous partirez à la découverte des temples maçonniques : leur huis clos abritant à la fois les échos des idées nouvelles et des éléments de tradition séculaire…
Visites guidées samedi 21 septembre, de 10h à 19h et dimanche 22 septembre, de 10h à 18h sans réservation.

En parallèle, dans le cadre du centenaire du mouvement surréaliste et de notre exposition Le Château Etoilé et la Parole Perdue, Surréalisme & Franc-maçonnerie, le musée présente : Le trésor des Jésuites.
Pièce surréaliste d’André Breton et Louis Aragon, parodiant malicieusement le Grand Orient de France, adaptée et mise en scène en théâtre de papier par Éric Poirier et Yoan Armand Gil.

4 représentations : Dimanche 22 septembre à 11h, 14h, 15h30 et 17h sans réservation.

Cliquez pour connaître le programme complet pour Paris, l’Ile-de-France et la France