Les francs-maçons vous ouvrent leur porte à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine.
Vous partirez à la découverte des temples maçonniques : leur huis clos abritant à la fois les échos des idées nouvelles et des éléments de tradition séculaire… Visites guidées samedi 21 septembre, de 10h à 19h et dimanche 22 septembre, de 10h à 18h sans réservation.
En parallèle, dans le cadre du centenaire du mouvement surréaliste et de notre exposition Le Château Etoilé et la Parole Perdue, Surréalisme & Franc-maçonnerie, le musée présente : Le trésor des Jésuites. Pièce surréaliste d’André Breton et Louis Aragon, parodiant malicieusement le Grand Orient de France, adaptée et mise en scène en théâtre de papier par Éric Poirier et Yoan Armand Gil.
4 représentations : Dimanche 22 septembre à 11h, 14h, 15h30 et 17h sans réservation.
Élu au premier tour, lors du convent de Lille, le 22 août, Nicolas Penin, le nouveau Grand maître du Grand Orient de France, a fixé les grandes orientations stratégiques pour l’obédience.
Réparer une république abîmée est l’ambition qu’il place au cœur de son action. Décrivant la forte attractivité actuelle de la principale obédience française (54000 membres), le nouveau Grand Maître a insisté sur sa spécificité : d’un côté, l’exigence de la raison, et de l’autre, celle de la spiritualité, qui conjuguées, constituent une particularité enviable dans le paysage contemporain.
Interrogé, notamment, par Alexis Lacroix et Fabrice Millon, sur sa forte implication dans la région des Hauts- de-France, Nicolas Pénin a souligné le fait que les combats républicain d’aujourd’hui doivent se mener en synergie avec la dimension territoriale. Il a également réaffirmé le caractère non négociable de la défense vigoureuse des principes républicains. Conversation fondatrice.
A l’occasion du 159e Convent du Grand Orient de France, réuni à Lille, les Conseillers de l’Ordre ont procédé à l’élection du nouveau Grand Maître. Nicolas Penin, élu dès le premier tour de l’élection, succède à Guillaume Trichard qui, depuis août 2023, a présidé aux destinées de la première Obédience française, fondée en 1728. Le nouveau Grand Maître, rendant hommage à son prédécesseur, a insisté sur la vocation du Grand Orient de France à « penser le monde de demain » et à « contribuer à sa construction ». Nicolas Penin a fait le constat d’une société confrontée « à des mutations sociales, politiques, technologiques et écologiques, à des phénomènes migratoires liés notamment au dérèglement climatique. Autant de bouleversements qui créent de l’inquiétude, ajoutés à des « replis identitaires (qui) menacent notre idéal démocratique »,
Comprendre aujourd’hui pour penser demain : le Grand Maître invite les 54000 frères et soeurs du Grand Orient de France à se mettre au travail dans leurs loges grâce à la rigueur de leur méthode maçonnique et leur appréhension de la complexité, conscients que « leur parole est entendue comme une boussole de la liberté et de la fraternité. » Ils les invitent, dans une démarche initiatique, à inventer le monde de demain, à être force de proposition pour l’école publique laïque, pour une démocratie revivifiée, pour un nouveau contrat social.
Âgé de 48 ans, Nicolas Penin a effectué sa trajectoire professionnelle au sein de l’Éducation nationale, comme conseiller principal d’Éducation. Titulaire d’une licence d’histoire à l’université d’Artois à Arras, spécialisé en histoire contemporaine, il a poursuivi des activités associatives et syndicales, notamment comme secrétaire régional du syndicat UNSA-Éducation pour les Hauts-de-France. Ces engagements en font un connaisseur avisé des problématiques éducatives et de transmission, ainsi que de leur lien avec la question sociale. Depuis 2021, Nicolas Penin exerçait les fonctions de Conseiller de l’Ordre élu par le Congrès régional Nord-Pas de Calais-Picardie et d’Angleterre. (Région 10). Auparavant, il a assumé plusieurs charges au sein du Conseil Régional, notamment celle de président du XXIIIe Congrès (2019-2021). Nicolas Penin a été initié le 24 avril 2007, à l’âge de 31 ans, dans une loge de Béthune, dans le Pas-de-Calais.
Le Bureau d’administration du Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France
L’année 2024 a rappelé combien la République était un acquis essentiel mais fragile. C’est tout le sens que le Grand Orient de France, première Obédience libérale et adogmatique du monde, a voulu donner à ses activités ces 12 derniers mois. Des mois de rayonnement et de visibilité, mais aussi de détermination à promouvoir partout en France et dans le monde nos principes d’émancipation, de progrès et de solidarité, ces principes d’une République universelle…
Le 15 octobre 1924, paraissait, sous la plume d’André Breton, Le Manifeste du surréalisme. L’année 2024 marque donc le centième anniversaire de la naissance de ce grand mouvement artistique et poétique qui a exercé une influence majeure sur la création et la culture du XXe siècle ; en France, bien sûr, mais aussi dans beaucoup d’autres pays. À côté de nombreuses manifestations organisées pour ce centenaire, le musée de la franc-maçonnerie propose l’exposition « Le château étoilé et la parole perdue. Surréalisme & Franc-maçonnerie », du 26 avril au 22 septembre 2024.
Il s’agit moins de commémorer que de saisir une occasion de comprendre le questionnement essentiel que mettaient sur la table de la modernité André Breton et ses amis, au lendemain du drame de la Première guerre mondiale. Présente dans notre pays depuis près de trois siècles – et particulièrement active sous la IIIe République – il n’est guère étonnant que des artistes aient, à un moment ou à un autre, croisé la franc-maçonnerie. Mais il y a plus que cela et c’est ce qui donne la matière de cette exposition. L’origine même du terme surréalisme touche un peu à la franc-maçonnerie. C’est en effet, en 1917, dans une lettre de Guillaume Apollinaire au poète Paul Dermée qu’apparaît le mot. Or Dermée (Camille Janssen, 1886-1951) est non seulement franc-maçon mais aussi un des cadres du Grand Orient de France. L’homme est un, et Dermée ne vit pas ses choix artistiques indépendamment de son implication en loge. De même, quelques années plus tard, il y a des résonances entre le travail littéraire de Philippe Soupault, co-inventeur avec Breton de l’écriture automatique, et son engagement au Grand Orient de France.
L’exposition s’intéresse à une période moins étudiée – et peut-être même volontairement un peu oubliée – du surréalisme : l’après Seconde guerre mondiale. Dès ses débuts, André Breton témoigne d’une vraie curiosité pour l’hermétisme. Il y voit une approche qui permet d’accéder à des profondeurs méconnues de la psyché humaine et de féconder une création poétique nouvelle. Cet intérêt se manifeste ostensiblement en 1945 avec la publication d’Arcane 17 puis, en 1957, avec ce livre inclassable et fascinant qu’est L’art magique. Entre 1945 et jusqu’à sa mort en 1966, Breton va rassembler autour de lui de jeunes artistes dont le travail se nourrit des traditions initiatiques et symboliques. Beaucoup d’entre eux sont franc-maçons et font de leur pratique maçonnique une source de leur production poétique.
C’est à la découverte de cette rencontre inattendue entre surréalisme et franc-maçonnerie que nous convions le visiteur.
Cette manifestation se situe dans le prolongement de l’exposition « Surréalisme et alchimie » organisée l’été dernier par La Rose Impossible pour l’inauguration de la Maison André Breton à Saint-Cirq-Lapopie. Nous avons été particulièrement heureux et fiers de participer à la réouverture de ce lieu magnifique et dorénavant si important pour l’Histoire de l’art du XXe siècle.
Bienvenue dans ce voyage entre symboles, imaginaire et poésie !
Artistes exposés : René Alleau, Fernando Arrabal, André Breton, Jorge Camacho, Giorgio De Chirico, Antoine-Denis Chaudet, Ithell Colquhoun, Adrien Dax, Guy-René Doumayrou, Élie-Charles Flamand, Jacques Hérold, Charles B. Jameux, Marcel Jean, Jean-Pierre Lassalle, Patrick Lepetit, Pierre Mabille, Marie-Dominique Massoni, Mimi Parent, Dominique Paul, Serge Pey, Bernard Roger, Endre Rozsda, Roland Sig, Martin Stejskal, Eva Švanmajerova, Jan Švankmajer, Roger Van Hecke…
Curateurs de l’exposition : Patrick Lepetit, Pierre Mollier & Laurent Segalini, Musée de la franc-maçonnerie, Yoan Armand Gil, Venus d’Ailleurs. Consultants : Emmanuel Bauchard, Camille Coppinger, Marie-Dominique Massoni, David Nadeau. Partenaires de l’exposition : La Rose Impossible et le CISCM.
Tout doit être fait pour empêcher que l’extrême droite ne devienne majoritaire dimanche prochain à l’Assemblée nationale. C’est une priorité absolue pour sauvegarder la République et ses principes de liberté, d’égalité et de fraternité.
Ensuite, il sera urgent de travailler à réparer la République car la crise politique actuelle puise ses racines dans les difficultés réelles, voire la détresse, des Françaises et des Français.
Les Francs-Maçons du Grand Orient de France s’engageront dans cette démarche, fidèles à l’Histoire, aux principes et aux valeurs de leur Obédience.
Guillaume TRICHARD Grand Maître du Grand Orient de France
Dimanche dernier, le 9 juin 2024, la France est entrée dans une phase très inquiétante de son Histoire, avec l’imminence du retour de l’extrême-droite au pouvoir. Dans trois semaines, à l’occasion des élections législatives anticipées, le risque de voir la France rejoindre le rang de la sombre cohorte des gouvernements populistes et nationalistes d’extrême droite n’aura jamais été aussi élevé. Les forces les plus réactionnaires cherchent à s’entendre, avec comme seule ambition, celle de remettre en cause tous les fondamentaux de la philosophie des Lumières, sources du progrès. Dans cette année où nous commémorons la mémoire de ceux qui sont tombés pour notre liberté face au joug nazi et au régime collaborationniste, les Francs-Maçons et les Francs-maçonnes ne peuvent rester muets face au retour du bruit des bottes, des effets de menton et de la geste milicienne. Fidèles et viscéralement attachés à leur tradition humaniste et universaliste, les Francs-Maçons et les Francs-maçonnes seront plus que jamais de ce combat essentiel, celui de la défense de la République fraternelle. Car il ne faut plus seulement sonner l’alerte, mais agir. Agir sur le terrain, agir dans nos loges, agir en dehors des temples. Agir, c’est aussi entendre la colère de celles et de ceux qui ont pu par lassitude ou par désespoir, porter le 9 juin dernier leurs suffrages sur les fossoyeurs de la République, afin de les convaincre que l’extrême-droite est une impasse. Réunies hier au siège du Grand Orient de France, les obédiences maçonniques signataires lancent un appel solennel à la mobilisation de tous les Francs-maçons, frères et sœurs, pour dire non à l’inéluctabilité de la victoire de l’extrême-droite et de son idéologie de la haine.
Les obédiences maçonniques exhortent tous les Francs-maçons à se rassembler le 18 juin à 18h00 à Paris et dans tous les Orients de France.
Les francs-maçons résistants de tout temps à l’hydre haineuse de l’extrême-droite, fidèles aux idéaux de liberté, d’égalité, de fraternité, de laïcité se lèvent, déterminés à prendre part dans la reconstruction d’un espoir républicain pour tous.
Guillaume TRICHARD, Grand Maître du Grand Orient de France
Sylvain ZEGHNI, Grand Maître de la Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Mixte International Le Droit Humain
Bernard DEKOKER-SUAREZ, Grand Maître de la Grande Loge Mixte Universelle
Christiane VIENNE, Grand Maître de la Grande Loge Mixte de France
Jean-Jacques MOUMDJIAN, Grand Maître de la Grande Loge Mixte de Memphis-Misraïm